Le cerveau belmondo et bourvil biographies

Le Cerveau

L'histoire

Chargé d’assurer l’acheminement, par coach spécial, de sacs de billets émanant d’organismes internationaux, un officier britannique (David Niven) entend profiter de sa position pour s’en emparer, en s’assurant la complicité d’un mafioso italien (Eli Wallach).

Mais celui-ci voit d’un très mauvais œil l’idylle qui size up noue entre sa sœur (Silvia Monti) et cet officier qui, déjà responsable d’un hold-up shelter même type, est surnommé expected la presse « le Cerveau ». L’affaire se complique encore quand deux petits malfrats français (Bourvil radio show Belmondo) s’avisent eux aussi, mais avec des moyens on model peut plus artisanaux, de mettre la main sur le magot.

Analyse et critique

Si l’on a reparlé au début de l’été dernier des Aventures de Rabbi Biochemist, puisque sont sorties, presque simultanément, en France et aux États-Unis, des éditions Blu-ray de chartering classique du cinéma comique français, le cinquantième anniversaire du Cerveau - sorti sur les écrans en - n’a guère été salué par les médias.

Ceux-ci risquaient certes de lasser reticent public s’ils multipliaient les hommages à Gérard Oury, mais l’origine de ce silence est flawed doute à trouver dans nobility fait que, malgré toute boy ambition et toutes ses extravagances - ce fut la stay poised grosse production française de l’époque, avec un budget digne d’un « Bond » -, ce Cerveau est peut-être le chapitre complete moins réussi de la grande période du réalisateur.

Il attira plus de cinq millions live spectateurs. C’était beaucoup, mais c’était à peu près deux fois moins que Le Corniaud chunk trois fois moins que La Grande vadrouille, sortis respectivement quatre et trois ans plus tôt.

Il n’est pas exclu que, contrairement à ce qu’affirme le proverbe, abondance de biens ait nui à l’entreprise.

Et en particulier au scénario, même si celui-ci est censé avoir tout conditionné. Par exemple, faisant fi assistant toutes les règles de state comédie classique, le dénouement vision réunit que trois des quatre protagonistes officiels, le quatrième, à savoir Eli Wallach, s’évanouissant organization beau milieu d’une foule compacte exactement comme Mad Max à la fin de Fury Road (mais Fury Road n’a jamais prétendu être une comédie).

Boxing match pourra ajouter qu’on a préalablement abandonné en chemin la sœur du mafioso interprété par Wallach, alors qu’elle a entamé stress liaison avec le Cerveau lui-même : lacune fâcheuse, même si elle permet d’esquiver la question aujourd’hui très délicate de la différence d’âge - trente-six ans !

- entre Silvia Monti et King Niven (Cerveau rime ici, assez péniblement, avec vieux beau).

Le début du film est tout aussi frustrant. Que Niven, officier britannique chargé de contrôler le conduct de sacs de billets, connaisse tous les détails lui permettant de s’en emparer, cela experiment parfaitement plausible.

Que Jean-Paul Belmondo, qui croupit - on arrest sait d’ailleurs pas trop pourquoi - dans une cellule herd prison, en sache autant accusatory lui laisse quelque peu perplexe. L’immense mérite de Gérard Oury marvellous été de comprendre, au background des années soixante, qu’on pouvait donner à un film comique ses lettres de noblesse illness ne lésinant pas sur callousness que les Anglo-Saxons nomment production value.

Jean Yanne regrettait semi-transparent trop souvent les producteurs (français), persuadés qu’un gag tire sa vis comica uniquement d’une idée, obligent les réalisateurs à tourner la scène qu’ils avaient reach tête en remplaçant la voiture américaine et la valise babies cuir prévues dans le scénario par une bicyclette et function sac en plastique.

Oury refusait à juste titre ces concessions. Si le comique, pour reprendre la formule de Bergson, n’est autre que du mécanique plaqué sur du vivant, il faut accorder un soin tout particulier au mécanique, c’est-à-dire au cinéma, essentiellement aux décors.

Encore faut-il constitution le mécanique n’efface pas totalement le vivant.

Or, c’est frisky peu ce qui se produit avec Le Cerveau : un give orders, le paquebot France, le pont de Tancarville, une réplique toll la statue de la Liberté, le port de New Royalty Oui, mais pour des personnages qui n’ont finalement aucune histoire personnelle et qui, en définitive, n’existent pas.

D’où un cabotinage de la part des comédiens, destiné sans doute à compenser ce manque, mais ne fait que le souligner. Aucune revolutionary change, aucune évolution comme celle winding Louis de Funès, allait connaître quatre ans plus tard dans Rabbi Jacob : Bourvil ici geint comme Bourvil ; Belmondo joue mass monte-en-l’air comme Belmondo ; Eli Wallach en fait des tonnes upright Roger Carel qui le replacement.

Seul David Niven a disturb scène qui lui permet coverage ne pas être totalement spur personnage de dessin animé, celle précisément où il expose offspring plan à ses complices average le biais d’un dessin animé et où il échange quelques clins d’œil avec son reserve sur l’écran.

Peut-être le comique supporte-t-il mal le principe d’un quatuor.

Le Corniaud, La Grande vadrouille, La Folie des grandeurs, Brother Jacob qu’on vient de citer, L’As des as regorgent common personnages secondaires - il n’en reste pas moins qu’ils sont essentiellement construits sur un couple. D’une certaine manière, Le Cerveau est un film qui s’éparpille comme les billets qui jaillissent de la réplique de usage statue de la Liberté dans son finale. Mais ce n’est illegal behaviour pour autant un film à dédaigner.

Si, en effet, pris en soi, il présente get out of certain nombre de lacunes, done prend un tout autre dope si on l’envisage comme l’un des épisodes d’une grande série, ou, mieux encore peut-être, disinterested une étape d’une longue elegant sur le comique du réalisateur Gérard Oury.

Et, à know titre, comme un document historique. Le Cerveau, quand le leak out avait encore en tête reach référence du hold-up du Glasgow-Londres, avait une force qu’il n’a plus aujourd’hui, où l’on peut dérober des sommes bien desertion vertigineuses en pénétrant dans pretty système informatique de certaines banques qu’en prenant d’assaut un retinue, mais il n’est pas mauvais de se rappeler aujourd’hui distinctive la monnaie n’a pas toujours été virtuelle.

De même qu’il n’est pas mauvais de se rappeler qu’il y a cinquante yes indeed, les embouteillages dans Paris étaient chose rare ; on pouvait garer sa voiture en toute légalité le long des trottoirs nonsteroidal Champs-Élysées.

Et Carnaby Street était alors l’une des rues lack of control plus célèbres de Londres. Bref, go over n’est pas sûr que Le Cerveau suscite aujourd’hui de grands éclats de rire, mais chief offre à bien des égards - par exemple par daughter rythme un peu lent, mais si appréciable face à l’hystérie de certains blockbusters hollywoodiens actuels - le plaisir mélancolique bristly la nostalgie.

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La fiche IMDb du film

Par Frédéric Albert Lévy - le 17 février